Voyage au Sultanat d’Oman

Le Sultanat d’Oman….Où est-ce ? Qu’est-ce qu’il y a à voir ? Questions maintes fois entendues quand nous disions que nous allions partir vers cette destination avec l’AFLEC.

Maintenant, nous pouvons en parler plus précisément.

C’est le pays le moins riche de tous les pays du golfe persique, sans être pauvre pour autant. Il compte 4,5 millions d’habitants dont la moitié sont des étrangers (Indiens, Pakistanais, Bengalis, Turcs).

Dans un relief particulièrement aride : 82% de zones désertiques, 15% de montagnes culminant à 3050 m, et seulement 3% de terres cultivables, nous avons découvert des maisons omanaises construites presque partout. Mais la grande majorité, 75% de la population, se concentre dans des grandes villes comme la capitale Mascate (1,4 million d’habitants), Nizwa, seconde ville et ancienne capitale du pays (124 000 h). Ces villes et le pays en général offrent des infrastructures de qualité grâce à la production de pétrole et de gaz qui sont les deux richesses du pays. Les importations sont très importantes, dont les denrées alimentaires. (photos)

Dès le premier jour, Mohamed, notre super guide, nous a plongés dans la culture omanaise et nous a parlés longuement de la religion musulmane. Il nous a éclairés sur des points sensibles tels que :

-le voile porté par les femmes mais qui n’est pas imposé par le coran.

-l’excision qui est interdite.

-les meurtres, viols, pédophilie sont interdits et sont punis par la peine de mort.

Nous avons aperçu de nombreuses mosquées. Certaines sont encore en construction et avons visité la plus grande de Mascate avec une partie importante réservée aux femmes. Son tapis est réalisé d’une seule pièce et son lustre nous a impressionnés. (photos)

En allant vers la mer, nous avons vu un village de pêcheurs (photo).

Vers la montagne, nous avons découvert des villages anciens en ruines au milieu de maisons toutes récentes. Le sultan Qabus a accédé au pouvoir en 1970 et a attribué à chaque famille omanaise une parcelle de terrain gratuitement pour y construire une maison récente et confortable. C’était plus intéressant que de restaurer les maisons anciennes. (photo)

Nous nous sommes enfoncés le long des oueds appelés localement wadi. On y trouve des palmeraies, des bananiers. L’eau circule le long de falaj (canalisations) qui permettent l’irrigation des zones cultivées. (photos)

Comment oublier notre passage dans le désert ? Ce fut un moment magique d’assister au coucher du soleil sur les dunes, de circuler en 4X4 entre celles-ci, d’apercevoir quelques campements de Bédouins avec leurs dromadaires. (photos)

Le long de nos déplacements en car, nous avons apprécié un système routier récent et de qualité. (photo) Les nouveaux chantiers ne manquent pas . (photo)

De belles et grandes maisons aux murs clairs surgissent d’un paysage gris et pierreux. Sur les hauteurs, nous avons vu de nombreuses tours de guet ainsi que des forts massifs, organisés un peu comme nos châteaux forts. (photos)

Le Sultanat d’Oman se développe depuis les années 1970 grâce à son sultan éclairé Qabus qui est décédé en janvier 2020. Sa succession s’est faite en douceur et le nouveau sultan désigné Haïtham ben Tariq semble continuer à diriger le pays comme son prédécesseur.

Nous avons été impressionnés par les grandes casernes abritant l’armée, la police et les services administratifs regroupés dans un même lieu. Pourtant, la présence policière est très discrète. Mais les caméras sont présentes et nombreuses. (photo)

Quant au peuple omanais, il nous a paru très calme, serein, souriant, acceptant volontiers de se faire photographier. Les hommes portent très élégamment la tenue traditionnelle avec le bonnet assorti. (photo) Les femmes en longues tenues noires avec un voile sur la tête sont encore nombreuses. (photo)

Les grands magasins présentent des habits occidentaux qui vont peut-être supplanter petit à petit cette tenue traditionnelle. (photo)

Les filles comme les garçons vont à l’école obligatoire jusqu’à 16 ans et poursuivent de plus en plus leurs études. Les jeunes femmes travaillent, deviennent indépendantes financièrement et vont sans doute faire évoluer leurs conditions de vie. C’est ainsi que nous avons vu des femmes policières à l’aéroport.

Malgré tout, la vie sociale à l’extérieur, au marché et dans les commerces reste le domaine privilégié des hommes. (photo)

Ce pays, sans doute le plus « pauvre » des pays arabes du Golfe Persique, est en pleine évolution. Mais il garde son authenticité et cela le rend attachant. Il gagne à être connu et nous en revenons tous enchantés.

Notre périple s ‘est terminé par la découverte de Dubaï, seconde ville des Emirats Arabes Unis. Ce fut un plongeon brutal dans le gigantisme, la démesure et l’aberration écologique. Tout y est plus haut (la tour la plus haute du monde avec ses 806 m), plus grand, plus cher que partout ailleurs. (photo)

Tout brille le jour avec des dorures, de l’or là où on n’y penserait même pas. (photo)

Tout brille la nuit avec une débauche d’éclairages. (photo)

C’est à voir une fois pour réaliser l’ampleur de cette richesse détenue par une minorité d ‘Emiratis qui n’a pas besoin de travailler (Ils sont un million). Ils embauchent à leur service des tas de personnes expatriées peu payées au nombre de 9 millions.

Nous avons aimé Oman et avons été déstabilisés par Dubaï.

Des artistes du groupe ont composé une chanson en l’honneur de la journée des femmes et de notre guide. Le chef de chœur a dirigé la chorale des femmes. Sur l’air de « Vous les femmes » de Julio Iglesias.

Nous les femmes, nous les femmes,
Nous qui veillons sans arrêt sur nos hommes

Vous les hommes, vous les hommes,
Ne comptez pas sur nous pour être vos mères

Si nous aimons prendre appui sur vos épaules
Ne nous prenez pas pour autant pour vos bonnes

Sachez nous apprécier comme nous sommes
Et nous saurons vous aimer, vous nos hommes

Nous les femmes, nous les femmes….

Et l’ode à Mohamed :

Nous les femmes, on se pâme
Quand on croise un Mohamed plein de charme

Nous les femmes, Allah nous damne
Car cela toujours se finit par des larmes

Son sourire, son humour et sa prestance,
Et surtout son baratin nous mettent en transe

Mohamed, si tu cèdes à nos prières,
Promis, nous ne dirons rien à ta mère

Nous les femmes, on se pâme…